Dans Physique du bâtiment, RT 2012

L’énergie primaire est l’énergie « potentielle » contenue dans les ressources naturelles (comme le bois, le gaz, le pétrole, etc) avant toute transformation.

L’énergie finale est l’énergie consommée et facturée à chaque bâtiment, en tenant compte des pertes lors de la production, du transport et de la transformation du combustible.

Dans la réglementation thermique RT 2012, les résultats sont détaillés en énergie primaire. Cela a l’intérêt de pouvoir mieux comparer les différentes énergies entre elles.

Comment convertir

Mis à part l’énergie électrique, le taux de conversion de toutes les autres énergies est de 1 (énergie primaire = énergie finale).

Pour l’électricité, 1 kWh en énergie finale équivaut à 2.58 kWh en énergie primaire. Ce taux de conversion, normalisé, a été calculé en prenant en compte le rendement moyen de production d’électricité dans les centrales de France, qui est de 43,5% ainsi que les pertes lors de la distribution qui sont de 5%. On a donc un rendement de production d’électricité de 38,5%, d’où le coefficient 2,58.

Les coefficients de transformation en énergie primaire sont donc par convention de 2,58 pour l’électricité et 1 pour toutes les autres énergies (gaz, fioul domestique, GPL, EnR…).

Impact avec la RT 2012

Aujourd’hui, avec 42% des consommations totales, l’énergie électrique est la plus utilisée en France. Cela s’explique principalement par le faible coût d’installation et d’entretien, la facilité d’installation et le faible encombrement des radiateurs électriques. Pour ces raisons, jusqu’à la RT 2005, c’était le mode de production de chauffage le plus installé en France.

Très régulièrement préconisés jusqu’à la fin d’application de la RT 2005, les convecteurs électriques sont fortement pénalisés par la RT 2012, qui fixe une valeur maximale de consommation d’énergie a été fixée à 50kWhEP(m²SHONRT/an). Il sera donc difficile de proposer un projet respectant la RT2012 uniquement équipé de convecteurs électriques. On privilégiera des pompes à chaleurs, des chaudières performantes, etc.

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23 commentaires
  • to
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    Avec tous mes remerciements pour ce super article

  • Thierry
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    Donc, même avec une production électrique à 100 % renouvelable (utopie), on garde ce coefficient de 2,58 et on ne respecte pas la RT 2012. Aberrant !

    • e-rt2012
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      Oui, vous avez raison. Une production d’électricité renouvelable type solaire photovoltaïque est valorisée en RT2012 mais avec un plafond. L’objectif de ce plafond est d’éviter d’avoir des bâtiment mal isolés et avec des systèmes peu performants réglementaires. Au sens de la RT2012, l’électricité est une énergie noble qui doit être valorisée par un cycle thermodynamique pour une utilisation de chauffage.

      • Alex
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        Non, si la production électrique était à 100% renouvelable (d’accord que c’est une utopie), le coefficient serait de 1 ! Ce sont les 33% de rendement du nucléaire (75% de la production électrique totale) et les 38% de rendement des centrales électriques fossiles (10% de la production électrique totale) ainsi que les pertes du réseau (lignes BT/HT et transfo) qui montent ce coefficient à 2,58. La législation se doit de réévaluer ce coefficient en fonction des évolutions du mix Français mais il ne va pas bouger de sitôt…

        • Bruno
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          Non! la production électrique renouvelable n’est pas une utopie!

          voir le rapport de l’institut Négawatt:
          https://negawatt.org/Brochure-de-presentation-du-scenario-negaWatt-2017-2050
          et celui de l’ADEME:
          http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/mix-100-enre_evaluation-macro-economique-8891.pdf

          bien à vous…et pensez à réduire vos consommations

        • Clément
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          Les centrales électriques fossiles ont un rendement de 85 à 90% – et produisent plutôt 5% des consommations – mais elles sont là parce que l’électricité ne se stocke pas (ou très mal) et qu’il faut à changer instant produire exactement la même puissance que la puissance consommée, faute de quoi il y aurait de fortes variations de tension, de fréquence, et que tout disjoncterait (pour protéger les appareils qui grilleraient sinon). Et les centrales thermiques à combustible fossile démarrent très vite, ce qui permet de pallier le problème (l’hydraulique est encore mieux, mais il faut ne pas vider le lac…sinon le prochain coup c’est fichu). Les années où il pleut beaucoup et de façon étalée dans le temps, on peut faire plus appel aux barrages – et donc moins au thermique fossile (donc, 5% est un moyenne, cela peut monter à 10% comme l’année que vous prenez en référence). Supprimer les centrales au charbon comme veut Macron n’est donc pas une question de production…c’est une question d’équilibre.. et Macron joue là avec l’équilibre du réseau. Ceci dit, ce n’est pas une raison pour ne pas trouver d’autres moyens, vu leurs émissions de CO2, même filtrées.
          Les pertes du réseau sont de 5%.
          Quant aux centrales nucléaires, le chiffre de 33% est théorique : on ne récupère qu’un tiers de l’énergie contenue dans un atome…et on serait bien en mal de récupérer le reste.
          Si on va par là, un panneau solaire n’a un rendement que de 15 à 20% – au taquet, quand il y a du soleil- , par rapport à l’énergie disponible, et ce n’est guère mieux pour une éolienne (si l’on prend le rapport entre l’énergie produite quand il y a du vent et l’énergie contenue dans le flux de vent qui la traverse).
          Sans compter que solaire et éolien ne produisent pas tout le temps « au taquet »… le taux de production annuel est de 25% de l’idéal possible, au mieux (83% pour le nucléaire – mais qui pose d’autres problèmes…).

          Bref (!), raisonner en énergie secondaire (comme la plupart des grands pays) et non en énergie primaire (comme la France) permettrait de mettre le curseur (et les subventions) au bon endroit : la performance énergétique des bâtiments (isolation digne de ce nom – les normes françaises sont au dessous de la moyenne européenne, et très loin du podium , systèmes de chauffage performants, bâti plus performant – ah… les tours couvertes de verre… quelle aberration)

  • Kalidou
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    Merci pour cet article très clair.

  • trachy
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    Mais le fioul est aussi produit à partir de l’extraction pétrole et du raffinage avec un certain rendement. D’autre part sa distribution à aussi un coût qui amoindri ce rendement, alors pourquoi 1?
    Idem pour le bois, tronçonnage, séchage, fabrication des granulés, dessouchage et reboisement.
    Idem gaz, avec déperdition.

    • Thibaut
      Répondre

      Une pirouette pour sanctionner le nucléaire

  • jean
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    merci pour cet article usefull

  • FM
    Répondre

    Bonjour,
    Le taux de conversion de l’énergie finale en énergie primaire est de :
    – 2,58 pour l’électricité,
    – 0,6 pour le bois voir EFFINERGIE
    – 0,823 pour le réseau de chauffage urbain CPCU (à confirmer) voir site
    – autres 1.
    Ce coefficient n’est semble-t-il utiliser que pour la définition du BBC, qui est une marque EFFINERGIE, à vérifier, effinergie.org/web/les-labels-effinergie/bbc-effinergie
    Quel texte de loi définit les coefficient à utiliser et ces coefficients peuvent-ils être utilisés pour le calcul Haute PERFORMANCE ENERGETIQUE qui est la norme légale et non le label BBC ?
    Merci par avance de vos éventuelles réponses

  • grépo
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    il faut expliquer pourquoi l’énergie électrique est à 2.58 alors qu’on produit cette énergie et que le gaz et le fioul sont produit très loin, donc on ne prends pas en compte les coûts d’exploitation, d’acheminement de ces énergies. Pour moi on ce fout de nous et la preuve est, qu’on nous oblige à rouler en électrique mais de ne pas chauffer en électrique. Même site de production, même cheminement et pas le même calcul??? cherchez l’erreur.

    • laurent
      Répondre

      Non car un ajout de charge en hiver entraîne une hausse de la charge des centrales au gaz dont le rendement n’est que de 50%, car les centrales nucléaires sont déjà au maximum en hiver. L’appel de puissance du chauffage est beaucoup plus fort (158 GW d’appel de puissance sur les réseaux de gaz pour le pic de 2012, 102 GW atteint sur les réseaux électriques) que celui du véhicule électrique. Pour comparer, la demande de chauffage en France est d’environ 500 à 600 Twh sur 3 mois alors qu’il ne faut fournir sur l’année que 60 Twh sur l’année pour 30 millions de véhicules électriques. Les temporalités, les conséquences sur le parc électrique, les puissances engagés, et les efficacités relatives sont radicalement différentes, l’interdiction du chauffage électrique dans la plupart des pays du monde est naturelle et évidente.

  • Thibaut
    Répondre

    Ce coefficient est une escroquerie intellectuelle qui va à l’encontre de l’électrification des foyers ce qui me semble dommage dans un pays qui importe la totalité de ses énergies fossiles et qui a un mix électrique fortement décarboné

  • Gil
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    Quelle tristesse , on est encore à l’heure où certaines personnes dont nos gouvernants pensent que le nucléaire est la seule solution pour limiter le réchauffement climatique. La production d’électricité à partir du nucléaire nécessite de l’uranium que nous n’avons pas en France il faut l’extraire ( en Afrique ) et l’acheminer , d’autre part les déchets nucléaires sont en permanence transportés par camion au travers de l’hexagone, et la création de sites d’enfouissement ne génèrent-ils pas des effets néfastes sur le climat, tout comme la construction de centrale qui dure des décennies ainsi que le démantèlement de ces centrales ( à ce sujet la première centrale qui a commencé par être démantelée il y a 30 ans: son démantèlement n’est pas encore terminé …tout cela n’aurait pas d’impact carbone ? et les fuites radioactives provenant des centrales ne polluent-elles pas les eaux de refroidissement des centrales, n’ont-elles pas d’effets sur la santé des habitants ? alors les pros nucléaire faites vos calculs et vous verrez que le nucléaire n’est pas la solution pour la planète, c’est aussi pour cela que dans le monde seulement 3% d’électricité proviennent du nucléaire . les dirigeants des autres pays du monde ne seraient pas intelligents ???

  • Alain
    Répondre

    coefficient de 1 pour toutes les autres énergies!
    elles tombent du ciel?

    • Keith Kennedy
      Répondre

      je pense qu’il faut lire et écouter JP Jankovici pour se faire une idée. je ne pense pas qu’il soit un idiot. le nucléaire est quand même ce qui en terme de CO2 ( puisque c’est le credo de nos gouvernants) en produit le moins.
      j’avoue que cette histoire de 2.8 est quand même une sacre fumisterie administrative. si on se chauffe au gaz on baisse directement de 2/3 catégories dans les DPE. hors ce n’est pas sans risque non plus. pour le bois, dans des appartements faire du bois ce n’est pas simple!!!. l’électricité est quand même le mode le plus souple et universel. En France 81% des habitants sont des urbains. on marche quand même un peu sur la tete.

    • Keith Kennedy
      Répondre

      tout à fait d’accord. ce coefficient a été fait par nos écolos/bobo parisiens qui veulent la mort du nucléaire.
      j’attend le jour ou on devra se chauffer la nuit en rentrant en hiver vers 19h pic de conso ( pas de solaire) sur une journée sans beaucoup de vent ( donc pas beaucoup d’éolien). que les barrages seront à sec puisque on sortira de la période estivale.
      et là on les verra bomber du torse et dire : mais que fait EDF?.
      bandes de nuls.
      ils devraient au minimum un peu écouter ce que dit JP Jankovici. même si tout n’est à garder , il a un peu réfléchit au sujet ( ce que EELV ne semble pas faire)

  • Christian
    Répondre

    De mon point de vue ces calculs de coefficients sont une escroquerie.
    On afflige l’énergie électrique de tous les maux afin d’affaiblir EDF qui est aux ordres de l’état et de son représentant énergétique (l’Adème).
    Appliquer des coefficients de 1 aux autres énergies, c’est prétendre que :
    -Le fioul jaillit au pied de chaque chaudière déjà raffiné!!
    -Le bois jaillit lui aussi au pied de la chaudière. Il s’autotronçonne et une fois coupé, s’autotransporte dans chaque chaufferie ou poêle!!!

    De plus, l’effet des certificats d’économies d’énergie pénalise EDF d’un coefficent de 2,58 pour les sommes financières à mettre à disposition pour des travaux d’économie d’énergie.

    Enfin, je suis propriétaire d’un appartement équipé d’un chauffage électrique. Ce système de calcul dévalorise mon appartement d’une manière non justifiable….c’est donc bien une escroquerie !!

    • Kalegos
      Répondre

      L’électricité est une énergie noble. Le gouvernement souhaite vous inciter à la valoriser par un cycle thermodynamique (consommation électrique divisée par 3 à 5).

      Transformer de l’électricité en chaleur avec un rendement de 1 (effet joule) a un rendement très faible.

      L’administration anticipe une futur forte hausse du prix de l’électricité (démantèlement centrales, etc.). Le prix de l’électricité n’est pas à son juste prix actuellement.

      A noter que le chauffage gaz sera interdit avec la future réglementation RE2020

      • AlexT
        Répondre

        En effet, Le prix de l’électricité devrait intégrer le cout du démantèlement des centrales nucléaires, sinon qui va payer et surtout comment ? A ce jour on se sait pas démanteler à un cout raisonnable, exemple Super Phenix a couté 500M Francs, disons 500M€ et pour le démantèlement nous serions à priori à plus de 1Mds€… c’est un minimum… Si l’on doit provisionner pour le démantèlement des centrales soit plus de 50Mds €, le coût du MWh serait à environ 180€/Mwh soit plus de 4 fois le tarif Arenh… etes vous pret à payer 2 000€ d’électricité par an pour des besoins basiques hors chauffage..

    • andre
      Répondre

      Ne pas oublier qu’on parle de règlementation THERMIQUE.

      Au pied de la chaudière comme tu dis, avec une allumette (ou plus) je peux enflammer du bois, du fioul, du gaz,,,, et ca chauffe ! Rendement de ~1 , tout part en CHALEUR. Pas de transformation intermédiaire.

      Pour que l’électricité chauffe au pied de mon radiateur, il faut d’abord la produire à partir d’une énergie primaire (chute d’eau, réaction nucléaire, charbon, gaz, bois, panneau solaire,…), énergie primaire qui fera tourner une turbine (eau des barrages ou moulins…), ou bien chauffera de l’eau pour faire de la vapeur qui à son tour fera tourner une turbine, ou bien encore qui transformera l’énergie du soleil en électricité. Là déjà le rendement n’est plus de 1! Puis pour la transporter on va utiliser des transformateurs, des lignes haute tension, puis d’autres transformateurs et des lignes basse tension avant d’arriver dans la prise de courant FINALE. Là enfin on va retransformer cette électricité en CHALEUR par effet Joule.Le rendement global (mix) moyen de toute cette chaine est de 40% soit 2.5 (2.5kW primaire pour avoir 1kW final)

  • lienard
    Répondre

    Avec une pompe a chaleur installée depuis 2006 air eau et avec un coeff de 2.8 je passe de 66 KWh/m2 à 184 ….. ma prochaine installation sera à la poussière de charbon c’est pas cher avec un coeff 1 je devrais tourner autour de 110 140 non ?????

    J’ai aussi en cours d’installation des panneaux photovoltaiques 8.5kw crête, autoconsommation estimée 50% mais ça compte pas !!!

    De A à D
    Classe A : moins de 70 KWh/m² par an et de 6 kg CO2/m² par an ;
    Classe B : 71 à 110 KWh/m² par an et 7 à 11 kg CO2/m² par an ;
    Classe C : 111 à 180 KWh/m² par an et 12 à 30 kg CO2/m² par an ;
    Classe D : 181 à 250 KWh/m² par an et 31 à 50 kg CO2/m² par an ;
    Classe E : 251 à 330 KWh/m² par an et 51 à 70 kg CO2/m² par an ;

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